Bipolaire diagnostiqué depuis 2014, j'ai vécu de nombreux états dépressifs.
L'anxiété, le stress, l'angoisse et autres "joies" que l'on rencontre dans la bipolarité m'ont amené à écrire cet article suite à un épisode particulièrement difficile pour moi.
Bonne lecture
Ca fait mal.
Très mal…
Oui, ça fait mal quand l’égo est touché.
Souvent, le mode agressif s’enclenche instinctivement.
Pas question de montrer sa vulnérabilité.
Il en va de notre survie.
Une grosse boule au ventre.
Un rythme cardiaque plus élevé que d’habitude.
Une sensation d’oppression et l’impression que cet état durera pour toujours.
L’angoisse.
L’Ego lâche rarement l’affaire facilement.
Il veut avoir raison, c’est dans sa nature profonde.
Pas de négociation possible.
Plutôt mourir.
Mais alors, comment serait il possible de dialoguer avec lui ?
Non pas pour négocier mais pour lui apporter ce qu’il recherche tout en en tirant nous même parti.
Qu’est ce qui pourrait faire changer la donne et nous faire évoluer tous les deux en même temps ?
C’est une lettre ouverte écrite à un moment dans ma vie durant lequel mon égo et moi sommes en plein dialogue.
Puisse cela vous être utile dans vos réflexions personnelles.
On parle souvent d’accepter ce que nous renvoi l’égo.
Mais, et si c’était faux ?
Si cela ne marché pas réellement ?
Qu’est ce qui pourrait alors nous faire évoluer dans le bon sens ?
Réfléchissons y ensemble.
Nous voilà dans un état peu enviable.
L’angoisse est constante, les choses auxquelles se raccrocher semble avoir disparues.
Rien ne vous indique alors que tout ira mieux d’ici peu de temps.
Pourtant, vous l'avez vécu tellement de fois …
Et souvent, si ce n’est à chaque fois, cela s’est arrangé.
Alors pourquoi retombons nous dans cet abîme sombre et terrifiante ?
Et que faire pour en sortir ?
Je prendrais mon exemple aujourd’hui puisque je me trouve exactement dans cet état à cet instant.
Pas bien.
Perdu.
Angoissé.
Comme si plus rien n’avait de sens.
Dépression bipolaire ?
Je ne crois pas.
L’énergie est là.
Juste une grosse sensation d’oppression.
La solution est là elle aussi.
Peut être croit on qu’elle est bien cachée mais il n’en est rien.
Personnellement je le sais.
Je le sens.
Mais c’est dur, très dur.
Parce que cela signifie de lâcher.
Lâcher quoi ?
Je n’en sais fou***ment rien.
Pourtant je le sens aussi.
Dans cette situation, le mental nous est d’aucun secours.
Au contraire, il nous met des battons dans les roues.
C’est lui qui complexifie l’exercice.
Lui qui fait durer l’agonie.
L’accueil est la solution.
Bordel que c’est simple à écrire.
Le faire … que dis je … le vivre, c’est une tout autre histoire.
On peut avoir tendance à se réfugier dans l’alcool, la drogue, le sexe, le jeu, la nourriture …
Mais finalement, ce n’est que retarder l’inévitable.
Et même parfois, la leçon sera plus dure à digérer.
Je ne le sais que trop bien.
Et si on se poser ensemble un moment ?
Oui voilà, mettez vous bien confortablement dans l’endroit de votre choix.
Et respirons
Juste, respirons …
Ensemble.
Voilà.
En même temps, prenons le temps de regarder ce qui nous entoure sans jugement, sans réflexion, sans interprétation.
Et continuons à respirer … ensemble.
Le faire avec vous me déjà fait du bien.
J’espère qu’il en est de même pour vous.
Et si c’était ça l’accueil ?
Juste Être.
Descartes disait “je pense donc je suis”.
Mais si on écarté, ne serait ce qu’un instant, le “je pense” pour ne garder que le “je suis” et, pour ce qu’il y à autour de nous, le “ce qui est”.
Lâchez un grand soupir.
Ca détend.
S’étirer.
Ca délie.
Certains penseront peut être que c’est du “bullshit” (des conneries en français).
Mais pensez y deux secondes.
Quel est le point commun entre nous les être humains, entre toutes les pratiques sportives et la différence entre la vie et la mort ?
La respiration.
Prenons par exemple la pratique de sport qui nécessite une grande finesse, une grande concentration et donc une grande maîtrise de soi.
La respiration est primordiale dans ces activités.
Repensons à Robin des bois (si vous ne l’avez pas vu, il est encore temps pour vous de regarder un film culte !).
Dans ce film, si mes souvenirs sont bons, Robin de Loxley apprend à Marianne (qu’il courtise), à faire du tirs à l’arc.
Et que lui apprends t’il dès le départ ?
A respirer.
Souffler avant de tirer.
Et si on s’attarde aux autres activités, il en est de même.
Inspiration par le nez, expiration par la bouche.
Plutôt basique n’est ce pas ?
Pourtant terriblement efficace …
Pour exemple, j’ai remarqué que lorsque je cours ( mon sport favori ), je réalise de meilleures performances lorsque j’inspire par le nez et expire par la bouche que lorsque j’inspire et expire toujours par la bouche.
Coïncidence ?
Je ne pense pas.
Ce n’est pas pour rien que les marathoniens font ainsi.
Ne préconise t on pas de se concentrer sur la respiration durant la méditation ?
Bref, je pense que vous avez compris.
Apprendre à respirer est essentiel pour les bipolaires (comme pour tout le monde).
Et pour allez plus loin toujours dans le but d’accueillir son égo il me semble intéressant de coupler la respiration avec une activité que l’on aime faire.
Par exemple, actuellement, j’écris ces lignes.
Hors l’écriture est un peu mon dada.
J’aime faire ça (d’ailleurs vous pouvez nous envoyer un message pour nous dire ce que vous vous aimez faire !).
Et ça change tout.
Il y en à toujours des erreurs qui sont à l’affût, prêtes à bondir à la moindre occasion.
Il s’agit ici de lâcher.
Certes de lâcher quelque chose dont on ne connaît même pas les origines ni les intentions mais le lâcher quand même.
Alors lâcher.
Et encore mieux, n’attendez aucun résultat de tout ce que l’on vient de faire.
Juste, vivez le.
L’Homme cherchera toujours à tout complexifier, ne l’oubliez pas.
La simplicité est parfois la meilleure chose à laquelle on peut faire appel.
Bien que je viens de vous dire qu’il ne sert à rien de chercher à aller plus vite, il y a quand même quelque chose que vous pouvez faire et qui pourrait accélérer le processus.
Sans même que vous ne vous en rendiez compte.
Et c’est, en tant que bipolaire, tout simplement de parler à ses proches.
Et si vous estimez ne pas en avoir, écrire peu également vous faire un bien fou.
Et quand je dis écrire, c’est écrire ce que vous ressentez réellement.
Écrivez votre colère, votre haine et tout ce que vous ressentez, à en chialer s’il le faut.
Croyez moi, ça soulage.
Par la même, parler de ce que l’on ressent à ses proches est libérateur.
J’en ai fait l’expérience un grand nombre de fois et aujourd’hui, encore une fois.
Alors testez.
Sortez de l’isolement.
Souvent, ils vous apporteront une écoute bienveillante et vous permettront de prendre du recul sur votre situation.
Allez y, foncez.
Sans filtres.
Nous avons vu aujourd’hui ce qui pouvait vous aider à vous sortir de l’angoisse oppressante que l’on peut parfois vivre.
La respiration, des activités que vous aimez ainsi que le soutient des proches font parti des tops solutions auxquelles vous pouvez faire appel ( en plus, bien entendu de votre suivi médical ).
Il est très important de sortir de son isolement le plus rapidement possible afin d’enrayer le mécanisme qui s’est mis en place.
Je sais à quel point tout cela peut être compliqué à mettre en place.
Cependant, essayer, à votre rythme, à votre échelle, avec VOS possibilités.
La communauté d’Hopestage est également là si vous avez besoin.
En plus d’être présent sur facebook (”groupe de parole pour bipolaire”), HopeStage vous offre gratuitement des formations adaptées à votre situation.Avec tout mon soutient.
Julien