Le rétablissement de la bipolarité, maladie chronique de l’humeur se caractérisant par de fortes variations entre des hauts et des bas, présente un coût global.
Au-delà de l’aspect financier que nous aborderons tout de même succinctement dans cet article, nous allons surtout nous attarder sur le versant psychologique, énergétique et de la gestion du quotidien qui, eux aussi, ont un coût, plus élevé qu’on ne peut l’imaginer.
Ainsi, démarrons notre périple par le côté financier afin que celui-ci soit posé et que l’on puisse passer à autre chose.
Il pourrait être intéressant de rechercher les coûts exacts que peuvent représenter la prise en charge d’un patient bipolaire tout au long d’une année de suivi, de traitement et d’aide.
Cependant, ce n’est pas le but de cet article qui vise davantage à mettre en lumière les coûts personnels de la recherche et l’atteinte du rétablissement. Néanmoins, prenons tout de même conscience que la prise en charge d’une personne bipolaire a un coût beaucoup plus élevé que nous le pensons en termes financiers. Et dans la majorité des cas, c’est la sécurité sociale qui s’acquitte de ces dépenses parfois pharamineuses.
Pour simple information, il a été estimé que le coût moyen par patient bipolaire avoisine les 7500 euros par an. Cela comprenant les coûts d’hospitalisation, de traitement, des consultations, etc. Sachant que ces coûts peuvent fortement varier d’un patient à l’autre.
Bref, cette partie est juste là pour prendre conscience de la réalité des choses et que oui, certes, le système français en termes de santé mentale est loin d’être parfait, mais que, si l’on y réfléchit bien, nous sommes quand même chanceux de ce que nous avons actuellement.
Ça y est, on entre dans le vif du sujet, celui qui nous intéresse vraiment car il pourra potentiellement nous aider à nous rapprocher du sacro-saint rétablissement. Émotionnellement, la bipolarité est une véritable bataille qu’il nous incombe de mener au quotidien.
Cependant, avec l’acceptation aidante, il est alors possible que cette charge émotionnelle puisse se réduire voire même s’inverser pour devenir un avantage non négligeable. Parce que oui, savoir utiliser ses facultés émotionnelles et d’empathie dans la société présente des avantages.
Souvent, la frustration, la colère, l’incompréhension, le sentiment d’injustice et bien d’autres émotions nous accompagnent tout au long de notre cheminement de bipolaire.
Et ces émotions, plus ou moins désagréables, ont tendance à nous coûter assez cher en énergie et donc, dans notre qualité de vie. En effet, arborer de telles émotions au quotidien amène, par attraction, des situations parfois cocasses et souvent du même ordre en termes d’agrément. Mais, aussi importantes soient-elles, ces émotions peuvent évoluer. Je dirais même plus, nous pouvons les faire évoluer.
Je ne suis pas expert en la matière mais plusieurs solutions s’offrent à nous pour qu’il en soit ainsi :
Ce ne sont ici que des pistes, mais ce qui me semble important à retenir c’est que chaque émotion a sa raison d’être, d’exister et que, si elle s’exprime, c’est qu’il y a quelque chose à comprendre derrière son expression, aussi violente soit-elle.
Et c’est en général la violence de l’expression de celles-ci qui amène à la peur et au fait de vouloir les enfouir bien au fond de soi, où personne ne pourra les déterrer.
Chose vaine, car tout existe pour une raison et réapparaîtra un jour ou l’autre. Et souvent quand on s’y attend le moins d'ailleurs.
Le chemin du bipolaire vers le rétablissement est semé de nombreuses embûches que l'on peut plus ou moins gérer seul. Donc, après avoir payé un coût émotionnel déjà dur à accepter, il convient de savoir qu'il y a un coût à vouloir atteindre le rétablissement. Celui-ci se traduit par des dépenses énergétiques en recherches, en essais, en erreurs et tout ça pour, parfois, pas beaucoup de résultats. En apparence tout du moins.
Personnellement, j'ai mis plus de dix ans (à partir du diagnostic) afin de trouver un équilibre somme toute convenable me permettant un épanouissement quotidien. Mais combien j'ai cherché, sans cesse, à trouver LE chemin qui me correspondait, LE traitement et LE dosage qui fonctionneraient pour moi et tellement d'autres choses encore.
Et il faut le dire, je ne suis qu'aux prémices de ce périple car je compte bien continuer mes recherches et mes essais-erreurs pour atteindre quelque chose d'encore plus adapté à ma vision de la vie. Je m'y approche mais n'y suis pas encore tout à fait.
Et toi, t'es-tu déjà demandé à quoi ressemblerait ton rétablissement idéal ? Et quel en serait le prix que tu serais prêt à payer pour l'atteindre ?
Je suis navré de te le dire, mais ce tarif pour atteindre le rétablissement devra forcément être acquitté. Des négociations sont parfois possibles mais ne compte pas trop dessus quand même.
Prépare-toi juste à faire le nécessaire pour réaliser ce voyage dans les meilleures conditions.
Cet article était relativement métaphorique et j’espère que tu en comprendras l’essence et ce que j’ai voulu transmettre.
Pour faire simple, dans la vie, tout a un coût, financier ou non. Et le rétablissement de la bipolarité ne fait pas exception. Travailler sur son hygiène de vie, la façon dont on voit la maladie, les relations que l’on entretient, etc., sont autant de paramètres qu’il convient de mesurer, de faire évoluer tout au long de cette recherche d’équilibre.
Cette recherche est perpétuelle et il est davantage conseillé de rechercher l'épanouissement dans le chemin plutôt que dans l'hypothétique fin qui n'arrivera finalement jamais.
Prends le temps de te poser et de te demander quel prix tu es prêt à payer pour atteindre TON équilibre et passe à l'action une fois que tu es au clair avec toi-même.
Chaque chemin est unique, construis le tien et façonne-le à ton image.
