La psychoéducation
Différentes approches de mesures psychoéducatives existent
L’information est le préalable indispensable à toutes les approches psychoéducatives.
C’est une obligation légale, définie par la loi de mars 2002, que le patient soit informé de son trouble, ses conséquences, les traitements et effets.
Ces informations sont de plus en plus accessibles pour les patients, grâce à la publication d’ouvrages de vulgarisation et grâce à internet.
La thérapie cognitivo-comportementale consiste à identifier les pensées négatives et comportements inadaptés pour les remplacer par des pensées et réactions en adéquation avec la réalité.
Les deux grands modèles en thérapies comportementales et cognitives des troubles bipolaires sont le programme individuel de M. R. Basco et A. J. Rush et la thérapie de groupe de D. H. Lam et al.
Ils ont été les premiers à regrouper des outils pédagogiques et thérapeutiques au sein d’un programme. Il comporte 20 séances individuelles, réparties en 4 phases :
MANQUE
Ce programme s’appuie sur le modèle stress vulnérabilité. Il est suivi en groupes d’une dizaine de personnes et comporte une vingtaine de séances, réparties sur 3 mois. La thérapie comprend 3 phases :
L’efficacité de cette méthode a été prouvée via plusieurs études, dont “Relapse Prevention in Patients With Bipolar Disorder: Cognitive therapy Outcome after 2 Years” en 2005. 103 bipolaires de type 1 souvent victime de rechutes ont été divisées en deux groupes : le 1er groupe a suivi la thérapie et le
Le recours aux TCC permet d’assurer :
Parallèlement à l’application de la thérapie comportementale et cognitive et de la psychoéducation, une autre intervention majeure spécifique au trouble bipolaire émerge dans les années 90 : la thérapie interpersonnelle complétée quelques années plus tard par la thérapie des rythmes sociaux (Frank et al., 2000).
Comme vu dans un des précédents articles sur l’hérédité de la bipolarité, la maladie entraîne une vulnérabilité génétique à transmission complexe dont les gènes ne sont pas encore clairement identifiés. Cependant, il est certain que les neuromédiateurs impliqués dans les troubles bipolaires (sérotonine, dopamine, noradrénaline, GABA) sont également impliqués dans les systèmes chronobiologiques (= horloges biologiques) et le système circadien.
Il est donc important pour toute personne bipolaire de comprendre ses rythmes et de les surveiller pour limiter les rechutes.
Cette forme de thérapie s’intéresse aux difficultés interpersonnelles et aux rythmes chronobiologiques du patient, dans l’objectif de les réguler. Elle dure environ 24 sessions et doit idéalement commencer durant l’épisode aigu.
Elle comporte 3 phases :
Ce programme élaboré par M. Bauer et L. McBride en 1996 est une thérapie de groupe structurée conçue pour les patients bipolaires, qui se base sur les théories cognitives et comportementales et des techniques de résolution de problèmes.
Le programme est composé de deux phases :
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Le trouble bipolaire n’affecte pas seulement celui qui en souffre, mais également son entourage. Or les dysfonctionnements familiaux (conflits et difficultés de communication) peuvent constituer des facteurs de rechute pour les patients bipolaires. C’est pourquoi il est nécessaire que l’entourage familial soit impliqué dans des programmes de psychoéducation.
Cette approche a été principalement développée par Miklowitz. Elle intègre des techniques psychoéducatives et cognitivo-comportementales (résolution de problème, entraînement à une meilleure communication…) et s’adresse aux différents membres de la famille.
Les résultats positifs concernent particulièrement les épisodes dépressifs. L’explication fournie par les auteurs serait que la manie est un phénomène principalement déterminé par des facteurs biologiques avec des rechutes le plus souvent attribuées à une mauvaise adhésion au traitement, une réduction du temps de sommeil, des cassures des routines (rythmes sociaux) et une situation de surmenage. En revanche, le soutien social et familial semble mieux protéger contre la survenue d’épisodes dépressifs bipolaires et unipolaires. Il est possible que le cadre apporté par la famille contribue à réguler les rythmes sociaux par des règles de vie et un emploi du temps structuré. La résolution de conflits et une meilleure communication contribuent à la stabilité thymique et protègent contre la survenue d’épisodes d’excitation.
En France il existe aussi d'autres organismes voici la liste ici
https://ajp.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.ajp.162.2.324
http://medias.dunod.com/document/9782100594122/Feuilletage.pdf