Pour ceux qui ne savent pas à quoi cela correspond c’est tout simplement le fait de modifier soi-même son traitement sans l’avis du médecin ou bien de se soigner sans prescription médicale. L’automédication est l’utilisation, hors prescription médicale, de médicaments ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché. En quelque sorte c'est l'emploi de médicament sans prescription médicale. L’envie est souvent très présente de pratiquer l’auto médication. Au vu de certains effets indésirables, il serait tentant de le faire parce que nous sommes les premiers concernés. Les premiers à savoir ce qu’un médicament nous fait ou non. Cependant, je vous invite à vous méfier de cette pratique sans avoir l’accord de votre médecin. Ce n’est pas pour rien que c’est un métier à part entière et que cela nécessite une dizaine d’années d’études.
J’ai pratiqué l’automédication à plusieurs reprises. Trois ou quatre fois environ. Et quand je parle d’automédication je parle bien sûr en rapport avec la bipolarité.
La première fois ce fut lorsque j’étais constamment fatigué et que j’étais persuadé que cela venait du médicament que l’on m’avait prescrit. Je l’ai alors arrêté deux semaines mais sans grand résultat. J’ai alors repris le traitement d’origine avec l’expérience de me dire que je n’avais pas forcément raison sur ce point.
La fatigue continuant, cette idée de mettre en cause le traitement ne m’est pas quittée malgré tout. Ce n’est qu’un an et demi plus tard que j’ai refait une tentative d’arrêt du traitement pour les mêmes raisons. Après une longue période sans résultats, les effets se sont fait ressentir. Je retrouve enfin la forme dont j’avais tant rêvé depuis le début. Seul hic, les humeurs variantes reprenaient du service.
La troisième fois que j’ai pratiqué l’automédication, ce fut plus récemment et un peu par hasard. En effet, c’est en oubliant de prendre mon traitement du soir que je me suis rendu compte que j’avais beaucoup mieux dormi. Ni une, ni deux j’ai directement fait le lien entre les médicaments et le fait que je passais des nuits assez agitées. J’ai alors décidé de réduire l’antidépresseur car je ne voulais pas toucher à mon thymo-régulateur. Et ça a fonctionné, je repassais de meilleures nuits. Cependant, nouveau revers, mon humeur diminuer progressivement jusqu’à se stabiliser de tel sorte que je suis redevenu un peu dépressif. J’ai donc, après consultation de mon psychiatre, décidé de reprendre le traitement d’origine. Et la petite anecdote, depuis, je passe quand même de bonne nuit.
Personnellement je ne conseillerai pas de modifier son traitement de soi-même sans l’avis du médecin. Cependant dans les deux premiers cas, j’y ai eu recours parce que je ne me sentais pas écouté par mes psychiatres (j’ai changé trois fois). Ce n’est qu’en prenant moi-même des décisions que j’ai pu avancer vers une meilleure stabilisation. Ce que je pourrais conseiller c’est de changer de psychiatre si le votre ne vous écoute pas. Un psychiatre, c’est comme un psychologue ou un généraliste, il faut vous en trouver un qui vous correspond et qui écoute bien ce que vous avez à dire. Un psychiatre qui ne vous écoute que d’une oreille ne vous aidera pas à avancer correctement avec la maladie.
Aujourd’hui, c’était un article un peu plus court que d’habitude mais c’était un sujet qui me tenait à cœur car je pense qu’il peut concerner beaucoup de personnes.
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Je vous dis à très vite 🙂