Accompagnement

CATTP définition, qu'est-ce c'est ?

Ces centres de soins ou CATTP, lieux d’écoute, d’échange permettent d’aider les bipolaires à mieux vivre au quotidien.

Quelques éléments et quelques traces de témoignage personnel.

Un CATTP (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel) est un lieu de soin, de rencontres et d’expressions. C’est une alternative à l’hôpital de jour (HDJ) et ce centre est géré par le Centre médico-psychologique (CMP) de votre secteur.

C’est une alternative à l’hospitalisation à l’attention des patients de santé mentale qui vivent chez eux.

Ces lieux ne sont pas proprement parlés médicalisés (même si son personnel est fait de soignants, nous y reviendrons).

C’est-à-dire qu’il faut déjà être suivi à l’extérieur par un médecin, ou un psychiatre, pour faire une demande de prescription à un CATTP.

(Le psychiatre n’est pas obligatoirement un d’un Centre médico-psychologique, un libéral peut le prescrire aussi).

Il faudra ensuite que le psychiatre référent du CATTP adhère à votre demande mais comme elle sera argumentée par la prescription de votre propre médecin, il y a peu de chances qu’on ne vous accepte pas à moins que votre propre médecin ait fait fausse route en vous présentant la chose qui ne serait en fait pas adaptée (par exemple un hôpital de jour).

La liste des organismes pour bipolaire.

Les CATTP sont principalement des points d’accueil, d’écoute, d’échange et d’accompagnement et ce à travers de très nombreuses médiations.

La vie en institution psychiatrique peut être difficile, mais elle a également ses avantages.

En raison de notre empathie naturelle liée à notre propre pathologie, il est courant de tisser des liens étroits avec d'autres patients, que l'on appelle souvent "usagers".

Les usagers sont une communauté diverse de personnes souffrant de différents troubles psychiatriques, tels que la bipolarité, le trouble de la personnalité borderline, la schizophrénie, la dépression, et bien d'autres encore.

En général, tout patient souffrant de troubles psychiatriques dont le médecin recommande l'accès à un CATTP peut devenir usager.

Le CATTP peut alors offrir un soutien et une camaraderie précieux pour ceux qui souffrent de troubles bipolaires.

Les usagers peuvent y trouver une communauté qui les comprend et qui les soutient, ce qui peut être un véritable soulagement pour ceux qui ont du mal à trouver du soutien en dehors de l'institution.

Les CATTP offrent également un espace sûr et structuré pour les usagers, avec des activités sociales et des groupes de soutien pour les aider à se rétablir.

Cela permet aussi de sortir de chez soi, de se fixer un agenda, de tisser des liens sociaux donc, et ainsi de se réintégrer socialement.

Toutefois, les CATTP (en général) s’adressent à des personnes considérées comme relativement stabilisées.

On ne va cependant pas être “viré” d’un CATTP parce qu’on est retombé en dépression par exemple.

L’hospitalisation complète peut alors être préconisée, l’hôpital de jour, ou adapter l’emploi du temps de l’usager.

On parle alors de médiations “ressemblant à du soin” plus que de médiation culturelle par exemple.

Sachez également qu'HopeStage vous accompagne tout au long de votre parcours et de manière personnalisé et globale.

Avant d'aborder le sujet des méditations, il est important de comprendre l'équipe de professionnels qui entourent l'usager dans une institution psychiatrique.

Généralement, les usagers sont accueillis par du personnel infirmier psychiatrique qui anime des activités (médiations) et qui est disponible pour des temps d'écoute individuels avec les personnes en souffrance.

Bien qu'il y ait toujours un médecin référent pour le suivi de l'accompagnement de l'usager, ce dernier n'est pas présent sur place et ne prescrit pas de traitement.

Il complète simplement le travail de votre psychiatre habituel en effectuant un bilan du suivi de l'usager au CATTP deux fois par an et en se déplaçant au CATTP à cet effet.

En tant qu'usager, vous pouvez vous attendre à une équipe de professionnels de la santé mentale qui travaillent ensemble pour vous aider à vous rétablir.

Les infirmiers psychiatriques sont là pour animer des activités et fournir un soutien émotionnel, tandis que le médecin référent est là pour assurer le suivi de votre accompagnement en institution.

Ensemble, ils offrent un soutien complet pour vous aider à gérer votre trouble psychiatrique et à vous rétablir dans un environnement sûr et structuré.

"Le CATTP est mon oxygène. Mes seuls liens sociaux. Les seuls moments où en sus de ma bipolarité, mon Trouble Anxieux Généralisé disparaît. Le seul moment où je suis moi-même."

Des stagiaires ergothérapeutes, voire même des ergothérapeutes tout court sont souvent présents pour accompagner les psychiatres.

Certains CATTP parlent d’assistants sociaux et de psychologues mais souvent il faut en fait se référer au Centre Médico-Psychologique. (À noter : on peut tout à fait avoir un suivi psychiatrique en libéral, mais voir l’assistant.e social.e ou psychologue du Centre médico-psychologique).

Chaque semaine il y a une réunion de l’équipe pour faire le point sur chaque patient.

Ainsi, le suivit est bien réalisé.

Les activités proposées en médiation sont très diverses et varient selon les CATTP.

Il peut s'agir de dessin, de peinture, de musique, d'écriture, de théâtre, de randonnées, de visites de sites régionaux, de musées, de bricolage, de jardinage, de cuisine, de séances de cinéma, de promenades, et bien d'autres encore.

Ces activités ont lieu principalement en demi-journées, bien que certaines soient organisées sur une journée entière.

Elles ont lieu du lundi au vendredi, sauf le week-end et les jours fériés.

(Pour prendre contact avec un professionnel de santé HopeStage, c'est par ici)

L'emploi du temps d'un CATTP peut être récurrent, mais il peut également changer chaque semaine.

Chacun est libre de s'inscrire aux activités qui l'intéressent.

Lors du premier rendez-vous avec le médecin qui suit l'accompagnement, le nombre de demi-journées de participation est défini.

En général, il est proposé de commencer par trois demi-journées.

Ensuite, les besoins de présence sont affinés avec les infirmiers.

Il n'y a pas d'engagement fixe, il est possible d'aller au CATTP régulièrement pendant six mois, puis ne plus y aller autant si le besoin n'est plus là.

Dans ce cas, il suffit de parler aux infirmiers pour organiser un rendez-vous d'accompagnement avec le médecin référent au CATTP.

Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, car il n'y a pas d'obligation stricte de fréquenter le CATTP à des heures fixes tous les deux jours, par exemple.

L'emploi du temps est très flexible, sauf s'il y a grande souffrance et que le CATTP essaie de prévenir une hospitalisation en encourageant à y venir plus régulièrement.

Dans ce cas, il peut y avoir une certaine pression pour assister à un nombre minimal d'activités, mais dans l'ensemble, la participation est très libre et flexible.

Mon témoignage :

Un tableau est mis à disposition proposant des activités sur deux semaines dans les deux CATTP que j’ai connu dont l’actuel. Chacun s’inscrit où il veut. (Normalement il n’y a pas vraiment de restrictions de places sauf pour les activités extérieures demandant qu’on soit véhiculé via le petit camion trafic par exemple du CATTP. Et là avec la période Covid les places sont très limitées, un contingent doit être respecté et non dépassé.) On appose donc son nom, on prévient au téléphone dès qu’on peut si finalement on ne pourra pas venir.

Dans mon cas, j’ai connu deux CATTP différents. Dans les deux j’avais le choix de recevoir le programme étalé sur deux semaines par mail ou par courrier postal, et soit je m’inscris quand je suis sur place, soit en leur téléphonant. Il est bien sûr conseillé quand on s’inscrit à une activité de tenir ses engagements ou sinon de s’excuser par téléphone.

À noter que parfois une petite somme symbolique est demandée pour des activités (2 euros la journée poterie où on peut ramener ses pièces chez soi, 3 euros le cinéma, 2 euros un atelier cuisine, 10 euros une journée musée et restaurant…sont des exemples que j’ai pu connaître).

Le CATTP ça fait 5 ans que j’en fais il me semble. J’ai passé 3 ans et demi dans un CATTP d’une zone de sectorisation avec un public assez âgé. J’avais 25 ans en y arrivant, mais je m’y suis épanouie. Je faisais alors beaucoup d’ateliers écriture, jeux de société, cinéma, aller au marché, promenades, et accueil autour d’un café. Puis j’ai déménagé et depuis 1 an et demi je m’épanouis encore plus parce que c’est un lieu davantage à mon âge. Je pratique régulièrement l’écriture, le théâtre (hors covid), les randonnées, les marches actives, les karaokés, les blind-tests musicaux…

Attention ! Lors du 1er confinement les CATTP furent demeurés fermés, ce fut atroce pour nous autres patients. Lors du 2è il est demeuré ouvert avec des contingents. Dans cet inévitable 3è qui devrait être encore plus strict…cela nous effraie d’une nouvelle fermeture.

Le CATTP est mon oxygène. Mes seuls liens sociaux. Les seuls moments où en sus de ma bipolarité, mon Trouble Anxieux Généralisé disparaît. Le seul moment où je suis moi-même. N’hésitez pas à faire des recherches internet et à en parler à votre psychiatre si vous pensez que ça peut vous intéresser.

Et en outre, il existe même des séjours thérapeutiques.. J’aurai du en faire un le printemps dernier, de 4 jours, loin de chez moi…. avec mes infirmier.e.s, mais la Covid a eu raison de moi, partie remise j’espère.

Le CATTP, renseignez-vous, cela peut être très salvateur !

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