La dépression est un combat permanent du corps et de l’esprit pour ne pas sombrer.
En voilà un, de moment désagréable.
Plus que désagréable, il plombe, tue à petit feu, rend incapable et inerte. Personnellement, je le hais.
Et finalement, ce ne sera pas juste un moment. Parce que telle est la loi de la dépression, ce n’est pas nous qui décidons.
Se sentir tiraillé par cette envie d’aller mieux et la réalité qui nous éclate en pleine face : c’est compliqué. Impossible peut-être ?
On ne souhaite jamais retomber en pleine phase dépressive
Vous savez, celle qui vous rend amorphe, celle qui vous fait perdre toute confiance en vous et qui bloque toute possibilité de prise de décision.
Mais voilà, parfois, elle revient.
S’arrêter de travailler, ne serait-ce qu’un certain temps, devient alors une évidence. Et pour dire vrai, le rêve d’arrêter à temps plein nous prend alors.
Cependant, il convient de ne pas prendre de grande décisions durant cette période difficile. Car oui, il faut le savoir, notre perception et notre jugement est biaisé par la maladie.
Ainsi, démissionner dois se faire en période durant laquelle la lucidité aura repris le dessus. Ou tout du moins durant une période où la prise de décision est possible.
Mais concrètement, qu’est-ce que l’on peut faire durant cette période qui parfois dure des semaines, des mois ?
La question est là, simple en apparence. Parce que la réponse, elle, ne se fait pas évidente.
Déjà, dans un premier temps, comment puis-je savoir que je suis en période dépressive ?
Parce que oui, les signes peuvent paraître évident mais parfois ils sont plus subtils qu’ils n’y paraissent.
Ensuite, pourquoi je tombe en dépression ? Quels sont les facteurs déclencheurs à ce mal qui est capable de me plomber pendant un laps de temps qui me semblera être une éternité ?
Et, finalement, qu’est-ce que je peux faire pour y remédier ? Quels sont les possibilités qui s’offrent à moi immédiatement afin d’enrailler le mécanisme et de reprendre le dessus ?
Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre le plus simplement possible.
En général, la réponse vous semblera évidente. La question pourrait même vous paraître stupide.
Cependant, de mon expérience, j’ai remarqué qu’il y a beaucoup de subtilité dans la dépression. Et cela peut se manifester de différentes manières.
En tout cas, ça a été le cas pour moi.
Le dictionnaire nous en parle de cette façon : « État mental caractérisé par de la lassitude, du découragement, de la faiblesse, de l’anxiété. »
En soi, celle-ci correspond bien aux différents symptômes que l’on peut ressentir durant la phase. Pour en savoir plus sur la bipolarité et les symptômes.
De mon point de vue, il me semble bon d’ajouter que cela va se caractériser différemment selon les personnes.
Par exemple, mon anxiété s’extériorise d’une manière particulière. Pour ma part, cela passe par une totale remise en question de mon entourage.
Durant mes période dépressive, les mêmes intentions reviendront à chaque fois : Couper les ponts avec certains proches et arrêter tous mes projets en cours.
Pour moi, cela se traduit également par une envie profonde de solitude.
Le problème est que, en générale, c’est d’un isolement qu’on se rapproche le plus.
Alors que la solitude choisie vivifie, l’isolement fait régresser.
Comment surmonter l’isolement pendant une dépression
Le danger est là.
Confondre ses envies et donc s’orienter vers des comportements risqués qui vont renforcer la dépression. Parce que oui, la solitude a du bon, même en dépression.
J’ai personnellement appris, avec le temps, à repérer ces moments durant lesquels j’avais besoin d’être seul.
Une astuce toute simple est de se demander » qu’est ce qui est important pour moi maintenant ? » et d’écouter sa réponse.
Rien de plus simple n’est-ce pas ?
Cela pourrait paraître assez simple. Cependant, la dépression est fourbe et se cache parfois derrière les choses les plus banales de la vie quotidienne.
Pour exemple, personnellement, cela commence par ne plus avoir envie de faire une petite sortie qui habituellement, m’enchante. C’est également commencer à voir les choses négativement sans raison.
En fait, on peut repérer ces petits changements mais souvent, nous pourrions également les confondre avec une simple lassitude de la routine.
Et c’est là que se trouve le piège.
Lorsque l’on est bipolaire, les routines sont primordiales. Mais suivre toujours la même chose peut être lassant. Et quand on se lasse, il faut être vigilant. En effet, cette routine est notre garante de bonne santé mentale.
Voici donc quelques signes qui pourraient vous mettre la puce à l’oreille :
Il ne s’agit pas de s’inquiéter si l’un de ses signes apparaît. Cependant, poser vous cette question à chaque fois que vous avez un doute : » Ai-je une raison de m’inquiéter ? » . Pour le reste, écoutez-vous et faites-vous confiance.
Si la réponse est oui, parler en autour de vous.
Si la réponse est non, passez à autre chose. Rien ne sert de s’attarder et de s’inquiéter inutilement.
En fait, il existe plusieurs facteurs.
L’un d’entre eux est, bien entendu, scientifique.
N’étant ni médecin, ni chercheur ou d’une autre profession scientifique, je leur laisse le soin de l’expliquer mieux que je ne le ferai.
Vous pouvez retrouver un résumé de ce qu’est la bipolarité ici.
Un autre facteur est, celui de l’environnement.
L’environnement joue un rôle primordial sur notre état mental.
Personnellement, par le passé, j’ai souvent choisi un entourage qui ne me correspondait pas.
Pour paraître cool, le prix à payer a été énorme puisque j’y ai perdu mon identité. Un amer regret reste au fond de moi quant au choix de mes fréquentations. Cependant, celles-ci m’ont forgé et m’ont amené là où j’en suis aujourd’hui.
Fort heureusement, c’est un facteur que l’on peut, en général, contrôler ou changer.
Effectivement, même si cela peut vous paraître compliqué, par exemple, il est possible de changer d’amis, de conjoint ou de ne plus fréquenter les personnes malveillantes.
En développement personnel, on dit souvent que l’on est la somme des cinq personnes les plus proches.
Ce qui signifie que plus ces personnes seront positives, plus vous le serai. Et inversement.
Si nous revenons davantage sur l’environnement en général, il est plutôt évidant qu’un environnement stressant va être perturbateur.
Voici donc une liste de quelques évènements qui pourrait favoriser la dépression :
Il faut donc être particulièrement attentif lorsque l’un d’entre eux survient.
Par exemple, j’ai un jour eu un accident de la route qui m’a obligé à me mettre en arrêt de travail pour une période assez longue. Je suis resté vigilent quant à cet évènement qui, je le pensais, aurait pu me perturber.
Cependant, ce n’est qu’une fois la fin de l’arrêt et la reprise du travail que la dépression a pointé le bout de son nez.
« La grande leçon de la vie c’est que ce sont parfois les fous, plus que les sages qui ont raison. »
Il n’y a pas de solution miracle, prête à l’emploi, pour sortir de la dépression. J’aurais aimé vous dire le contraire mais ce n’est pas le cas.
En revanche, ce que je peux vous dire, c’est qu’il existe des petites astuces qui peuvent changer le cours des choses. Des astuces simples qui fonctionnent réellement.
Vous n’allez pas sortir de la dépression du jour au lendemain. Mais progressivement, à force de tentative, vous y arriverez.
J’ai appelé ces remèdes la triade thérapeutique :
Vous l’avez deviné, je n’ai rien inventé. Mais regardons de plus près les bienfaits de ces deux derniers.
Je laisse volontairement celui des médicaments. En effet, je ne suis pas psychiatre et le seul conseil que je puisse vous donner est de suivre votre traitement ou de changer de psychiatre si nécessaire.
L’expérience des accompagnements que je peux vous apporter est celle de mon vécu.
Voici la liste des thérapeutes qui ont pris soin de moi :
La psychothérapie est ce que je recommande le plus aux personnes atteintes de trouble de l’humeur. J’ai été suivi plus de 10 ans par une psychologue et elle a été d’un soutient extraordinaire.
Elle m’a également aidé à démêler bon nombre de nœuds serrés au maximum.
C’est en partie grâce à elle que ma situation est ce qu’elle est actuellement.
Cependant, je sais également qu’il peut être difficile de trouver le ou la bonne personne. Il est, en effet, parfois difficile de trouver chaussure à son pied. Surtout lorsqu’il s’agit de se confier.
Pour ma part, j’ai eu la chance d’avoir été conseillé par ma mère et d’avoir eu la possibilité de pouvoir être suivi par cette psychologue. Parce que oui, ce n’est pas à la portée de toutes les bourses, malheureusement.
Heureusement tout de même qu’il existe de bon accompagnants en CMP, qui sont, eux, pris en charge.
Le point noir restera la disponibilité.
J’ai essayé plusieurs fois l’hypnose à une époque où je n’avais pas encore la connaissance de ma maladie.
L’expérience est assez enrichissante bien qu’intrigante. Effectivement, il est relativement difficile de se détendre complètement devant une personne que l’on à jamais vu de sa vie.
Cependant, comme pour la psychothérapie, une fois le bon thérapeute trouvé, cela devient une expérience très agréable.
Ne connaissant pas, à l’époque, les réelles causes de mon mal-être, je pense que le travail effectué a été biaisé.
Au-delà d’une expérience agréable de détente profonde, je ne pourrai dire si cela est efficace ni même si je le conseillerai.
Celle-ci est apparue à une période de ma vie durant laquelle tout s’est accéléré.
Pour tout vous dire, il s’agissait d’une phase hypomaniaque qui tournait en manie. Je ne pourrais donc pas vous affirmer ses bienfaits en phase dépressive.
Heureusement pour moi, une prise en charge rapide et des actions ciblées m’ont permis de rattraper le train de la réalité.
Durant cette période et pendant un certain temps après cela, j’ai bénéficié de l’aide d’une acuponctrice.
Pour ceux qui bénéficient d’une mutuelle, sachez qu’il est possible, en fonction des options souscrites, de se faire rembourser tout ou parti de la séance.
Bien sûr, il faut plus d’une séance pour réellement ressentir les effets bénéfiques.
Personnellement, je pense avoir fait un peu moins de dix séances.
Mon avis ?
Cela m’a été ultra bénéfique.
En plein début de phase maniaque, la première séance d’acuponcture m’a permis de me recentrer et de m’apaiser.
D’une durée d’une heure et demi, celle-ci m’a plongé dans un état de profonde détente.
J’avoue qu’y retourner me tente énormément. Cependant, étant assez éloigné de chez moi et ayant un prix conséquent de soixante euros, je repousse.
Mon rêve de devenir coach pour bipolaire est en train de se réaliser.
C’est donc naturellement et en toute logique que je me suis tourné vers cette solution par le passé.
Les bénéfices ont été énormes en peu de séances.
En fait, j’y étais un peu allé sans but précis.
J’en suis ressorti grandi et plein d’enthousiasme dès la première séance. Cela fait travailler sur soi d’une façon qui était encore inconnue auparavant.
Par exemple, nous avons travaillé sur mon rapport à l’argent. Celui-ci occupe une place importante dans ma vie et me bloque énormément puisque la peur d’en manquer revient régulièrement.
Grâce au coach, nous avons épluché les raisons et creusé au fond de mon être pourquoi cette peur me bloque autant.
Finalement, le lien avec un apprentissage par le passé, de cette peur, fut assez flagrant.
Je ne pourrais que vous conseiller d’aller voir un/une coach. Celui-ci vous permettra d’en apprendre plus sur vous, vous aidera également à mieux comprendre vos mécanismes mentaux et parfois même à mieux comprendre votre fonctionnement vis à vis de la maladie.
Si cela vous intéresse, vous pouvez d’ailleurs prendre contact avec moi pour en discuter.
Je n’ai consulté une sexologue que durant trois séances. Le travail effectué n’a pas été assez en profondeur, cependant, il me semblait intéressant de le mentionner ici.
Mais pourquoi avoir consulter un sexologue ?
Bipolaire, vous n’êtes pas sans savoir qu’il peut arriver que le désir sexuel peut être intense en période hypomaniaque et maniaque.
En période dépressive, il peut être chamboulé voir même inexistant.
Si vous ne le savais pas encore, sachez que cela est probable.
De ce fait, et n’ayant jamais réellement eu d’éducation sexuelle, je me suis posé énormément de questions à ce sujet.
D’ailleurs, la sexualité a souvent entraîné de la culpabilisation chez moi. Celle-là même qui pouvait m’enfoncer dans la dépression.
Toute source de stress peut engendrer un désordre dans l’humeur du bipolaire. La culpabilisation engendre du stress. Elle engendre donc la possibilité d’une dépression.
Personnellement, j’ai trouvé ces séances très intéressantes. En revanche, je ne sais pas si je choisirai cette option si c’était à refaire.
Le prix est, comme pour les autres thérapeutes, conséquent. Il faut donc bien y réfléchir.
Bon, clairement, si vous en êtes arrivé à ce niveau de l’article, c’est que vous voulez quand même avoir quelques pistes pour vous en sortir.
Pas de panique, elles arrivent.
Mais pourquoi vous avoir parler d’hypnose, de sexologue ou encore de coach de vie ?
Quel est le rapport entre toutes ces thérapies et ma dépression ? Pourriez-vous me dire.
En vérité, ce sont déjà des pistes de différents remèdes à la dépression. Mais qu’on se comprenne bien, celle-ci sont extérieures.
Elles sont à différencier des solutions plus personnelles que chacun peut appliquer soi-même, sans aide extérieur.
Et d’ailleurs, nous y voilà.
Du coup, quelles sont ces solutions si incroyables qui mérité de lire un article aussi long que celui-ci ?
Je ne vais passer par quatre chemins. Il n’en existe pas une centaine. Quoique, j’estime qu’il y a autant de solutions que de bipolaire.
Je suis, à la base, une personne très introvertie et timide.
Manque de confiance en moi ou simple caractère introvertie ?
Difficile à dire.
En revanche, ce que j’ai remarqué, c’est que plus j’exprime ce que je ressens, moins je tombe en dépression.
Et lorsque je n’arrive pas à éviter la dépression, j’y reste beaucoup moins longtemps.
L’intensité en est aussi beaucoup moins forte.
Mais, quoi dire ?
Eh bien, soyez honnête avec vous-même et dites ce que vous avez sur le cœur. Personnellement, me décharger émotionnellement m’a fait remonter la pente.
Par exemple, lorsque je garde quelque chose en moi, j’ai tendance à me renfermer et à ressasser toujours les mêmes pensées.
Dès lors que je me déleste de ce poids, je me sens libérer et la dépression, qui pointé tranquillement le bout de son nez, recul d’un pas.
Cela nous amène donc au conseil suivant ; entourez-vous des bonnes personnes.
Des personnes qui savent vous écouter et vous comprendre vous et votre maladie.
Souvent, une seule personne bienveillante suffit. D’ailleurs, mieux vaut une personne bienveillante que cinq personnes qui se fiche de vous.
Dormir, c’est bien. Bien dormir, c’est mieux.
Personnellement, c’est ma bête noire, mon monstre à moi. Depuis quelques-temps, je lutte contre une force invisible qui m’empêche de passer de bonne nuit.
Ah … ce que je rêve encore de ce temps durant lequel je m’endormais en un rien de temps et que rien ne pouvait me réveiller.
C’est peut-être fini ce temps-là, mais je le sais au fond de moi qu’un jour ( peut-être ce soir ? ), je retrouverai un sommeil de bonne qualité.
Bon, du coup, vous l’aurez compris, je ne peux pas réellement vous apprendre à bien dormir vu que moi-même je n’y arrive pas.
Cependant, quelques astuces favorisent la venue d’un sommeil réparateur.
1. On va se coucher tôt
C’est scientifiquement prouvé, et connu de bon nombre d’entre nous. Les heures avant minuit sont les plus réparatrices.
Donc fini de se coucher tard, on regarde Bonne nuit les petits et on fait de beaux rêves.
2. On éteint les écrans
Aïe Aïe Aïe, de nos jours, c’est assez compliqué.
Et en plus quand on travaille toute la journée et qu’il n’y a que le soir pour se faire plaisir devant un bon film, c’est dure de résister.
Mais non, désormais, c’est de l’histoire ancienne.
On se choisi un bon livre et on se met au lit vers 21h pour savourer pendant une heure la délicieuse histoire qui nous accompagnera dans nos rêves.
Oui, désolé, je préfère que vous dormiez bien plutôt que vous lisiez mes articles tard dans la nuit.
Mais ce n’est que partie remise !
3. On pense à quelque chose d’agréable
Personnellement, tous les soirs ( si je ne m’endors pas trop rapidement ), je repense à toute ces choses pour lesquelles je suis reconnaissant.
En effet, je suis heureux d’avoir toujours ma famille, mes bras, mes jambes et mes yeux.
Il y a toujours quelque chose pour laquelle on peut être reconnaissant.
Je ne remercierai jamais assez ma psychologue de m’avoir dit ceci :
Bouger, c’est la vie
Et ça paraît tellement logique.
Mais c’est VRAI, sans mouvement, il n’y a plus de vie.
Et en dépression, bien que je comprenne que cela est difficile, il faut bouger.
Pas besoin de courir un dix kilomètre, entendons-nous bien.
Faire une petite marche ou simplement ranger sa maison suffit. Et en plus, derrière, vous avez un appartement tout propre et rangé.
Honnêtement, rien de tel que de bouger pour enrayer la dépression.
Avec du recul, je remercie mille fois ma mère de m’avoir motivé à aller me balader alors que je commencé à me morfondre. À chaque fois, je reprenais espoir et je voyais l’avenir sous un meilleur jour.
Ne sous-estimez pas le pouvoir du mouvement.
C’est grâce au mouvement que le monde s’est construit et vous n’êtes pas sans savoir que même la nature est en perpétuelle mouvement.
Prenez exemple sur la nature.
Elle a choisi de réaliser des mouvements lents, peu visible, mais qui la rende durable.
À l’image de la nature, faites de petites choses qui rendront votre stabilité durable.
La dépression est un état complexe durant lequel il est souvent difficile d’agir.
Tout du moins, les solutions n’affluent pas autant que l’on pourrait l’espérer quand on est dans ce genre de période.
Dans cet article, nous avons tenté de voir quelles sont les solutions pour enrayer ce mécanisme négatif qui mène parfois au drame.
Encore une fois, mille merci d’avoir lu cet article ! Écrivez moi en commentaire ou par mail hello@hopestage.com les difficultés que vous rencontrez lors des phases dépressives, j’y répondrais avec plaisir.
Sur ce, stabilisez-vous bien